Opus n° 2 : L’orchestre d’harmonie aborde tous les genres

L’orchestre d’harmonie aborde tous les genres

Voici notre Opus 2 🙂

L’orchestre d’harmonie aborde tous les genres et tous les styles de musique instrumentale et orchestrale.

En Europe, dès le 17ème siècle les instruments, auparavant relégués au soutien du chant ou alors à l’accompagnement des danses et autres festivités, se regroupent en ensembles, très divers au début, allant d’un instrument seul à un petit groupe de quelques musiciens, voire aux ensembles orchestraux.

Tous les ensembles instrumentaux modernes ont donc la même origine et cela se vérifie dans certaines compositions.

L’exemple le plus significatif est certainement la SUITE.

On la retrouve pour instrument seul, duos ou trios mais aussi pour orchestres, symphonique ou d’harmonie, et ceux depuis l’ère baroque.

Comme son nom l’indique, la suite est une succession de pièces agencées et regroupées pour former un tout, plus ou moins long, d’au moins trois pièces et pouvant dépasser les dix pièces. La suite trouve son origine dans la musique de danse, celle qui accompagnait les danses de cour, et qui s’est regroupée en une série de plusieurs danses sous forme d’une “suite de danses”. En s’affranchissant de la danse, seul le terme de “suite” est resté tout en gardant le caractère divertissant et léger, ce qui la différencie entre autres de la symphonie.

Au cours du 19ème siècle, les orchestres d’harmonie interprètent beaucoup d’œuvres du grand répertoire arrangées en “suites” extraites d’un opéra ou d’un ballet en complément des musiques militaires qui constituent le répertoire original principal.

Le compositeur anglais Gustav Holst (1874-1934) compose entre 1908 et 1911 deux “Suites pour orchestre militaire” (il faut comprendre ici orchestre d’harmonie !). Il reprend l’architecture habituelle des suites pour orchestre, en juxtaposant respectivement trois pièces dans la première suite et quatre dans la seconde.

Bien qu’originale, Holst emprunte largement aux mélodies du folklore britannique et plus particulièrement à celui de la danse.

Ces deux œuvres sont néanmoins essentielles dans le répertoire des orchestres d’harmonie car elles ouvriront la voie à des compositions originales pour cet ensemble qui connaissait essentiellement jusque-là que les transcriptions du grand répertoire symphonique.

Gustav Holst n’est, à mon goût, pas assez connu et reconnu de nos jours. Les musicologues ne lui accordent pas une place aussi déterminante que d’autres grands compositeurs dans l’Histoire de la musique.

Pourtant on ne peut nier sa contribution à l’essor de la musique d’harmonie en seulement deux compositions originales, sans compter son sens de l’orchestration et la particularité de son discours musical.

D’ailleurs, ne trouvez-vous pas que son cycle symphonique Les Planètes (pour orchestre symphonique donc !) composé pendant le première guerre mondiale annonce les grandes pages symphoniques du cinéma de la fin du 20ème siècle ?

Pour l’heure, divertissons-nous avec la seconde suite pour orchestre militaire de Gustav Holst, interprétée par la section des vents et percussions de l’orchestre symphonique de la radio de Tokyo.